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Ici, c'est le blog 100% consacré à la voix off !

De quoi parle le podcast “How do you say that?!” ?

  • Photo du rédacteur: stephaniematard
    stephaniematard
  • 24 mars
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 juin

Vous êtes-vous déjà demandé comment les comédiens voix off créent différentes De quoi parle le podcast “How do you say that?!” ?interprétations d’un même texte ? Le podcast “How do you say that?!” est une excellente façon – ludique et instructive – de plonger dans les coulisses du métier, tout en partageant quelques astuces avec les autres pros de la voix.




L’émission est animée par Mark Ryes et Samantha Boffin, qui accueillent chaque semaine un(e) nouvel(le) invité(e). (Petite parenthèse : un tonnerre d’applaudissements pour eux, car sortir un épisode par semaine demande vraiment de l’engagement et du travail !)


Mark et Samantha choisissent chacun un script, et l’invité(e) aussi. Ensuite, ils se lancent ! L’objectif ? Montrer qu’il n’existe pas une seule manière de lire un script – au contraire, les possibilités sont infinies. Ensuite, place au “wild card” : une lecture improvisée selon une direction farfelue, suivie d’une discussion sur le parcours, les expériences et les conseils de l’invité(e).


Lors du Great Big Voice Over Social, Mark m’a proposé d’être l’invitée d’un épisode – quelle joie et quel honneur ! Cet épisode contient des klaxons de vélo, des lettres de Florence Nightingale, du travail avec la musique, la construction d’un crescendo… et le terme technique : “to gruff it” !


🎧 Ou écoutez l’épisode complet ici :




Chapitre 1 : Présentation & klaxon

Mark Ryes : Bonjour et bienvenue dans How Do You Say That?!, sponsorisé par BritishVoiceover.co.uk. Voici ma co-animatrice, Samantha Boffin !

Samantha Boffin : Bonjour ! Et voici mon co-animateur, Mark Ryes !

Mark : Si c’est la première fois que vous écoutez l’émission… où étiez-vous jusque-là ? Voici ce que vous devez savoir : chaque semaine, on invite un(e) comédien(ne) voix off et on se challenge mutuellement avec des scripts. Chacun de nous apporte un texte à lire, y compris l’invité(e), et on explore toutes les façons possibles de les interpréter !

Samantha : On commence aussi chaque épisode par un petit jeu de vrai ou faux, histoire de lancer l’ambiance.

Mark : Mais avant tout… accueillons notre invitée de la semaine : c’est Stephanie Matard !

Stephanie : Bonjour, bonjour, bonjour ! Je suis ravie d’être là, merci beaucoup de m’avoir invitée !

Samantha : Parlons un peu de Stephanie. Elle est comédienne voix off américaine et vit en France depuis 2010. Aujourd’hui, elle est parfaitement bilingue, en anglais et en français. En 2020, elle a remporté la bourse internationale VO Atlanta, et elle a été nommée meilleure voix off internationale aux One Voice Awards en 2022.

Mark : Stephanie enregistre depuis son studio en Normandie ou dans les grands studios parisiens. Et en dehors du micro, elle adore les voyages, les cultures du monde… et le fromage français !

Samantha : On valide totalement ce dernier point ! Et alors, Stephanie, c’est quoi ton fun fact ?

Stephanie : Hmm… Je sais imiter le bruit d’un klaxon de vélo avec ma bouche ! Bon, je n’ai pas souvent l’occasion de le faire, mais…

Mark : Tu sais très bien qu’on va te demander de le faire là, tout de suite.

Stephanie : Oui, je m’en doutais ! OK, c’est parti…

(Stephanie fait le bruit du klaxon de vélo avec sa bouche)

Samantha : Mais c’est génial ! On dirait un vrai !

Mark : Je suis bluffé ! Franchement, on ne peut pas prouver que tu n’as pas un klaxon caché sous la table, mais on va te croire.

Stephanie (en riant) : Si jamais on se croise en vrai, demandez-moi de le faire, je le ferai avec plaisir. C’est devenu un peu ma “signature sonore” !

Chapitre 2 : Une lettre de Florence Nightingale – ambiance musée

Mark : Premier script de l’épisode ! C’est une lettre que j’ai enregistrée récemment… Stephanie, tu devines pour quel genre de projet c’était ?

Stephanie : Hmm… je dirais peut-être un audio-guide ? Pour un musée ou une expo ?

Samantha : Exactement. C’était pour une exposition dans un musée. Et ce sont de vraies lettres écrites à l’époque, donc certaines parties sont abrégées ou un peu anciennes dans leur formulation.

Stephanie : Ah oui, j’avais remarqué qu’il y avait des abréviations dans le texte, je n’étais pas sûre de ce qu’elles voulaient dire.

Samantha : Oui, elles viennent directement des lettres originales. Par exemple, les dates comme “1855” sont abrégées parce qu’à l’époque on supposait qu’on parlait du 19e siècle. Et pour les sigles militaires, c’est pareil — c’est tout droit sorti des documents de Florence Nightingale.

Mark : Bon, allons-y. Je vais lire le texte en premier, puis ce sera ton tour, Steph.

(Mark lit la lettre)

Stephanie : Wow, j’ai trouvé ça très bien. Pour moi, vu que c’est un audio-guide, il faut vraiment ralentir un peu le rythme pour qu’on suive bien. Et j’ai adoré le fait que tu l’as lu comme si tu écrivais en même temps. J’ai vraiment senti l’intention derrière les mots.

Samantha : Oui, d’ailleurs je faisais le geste d’écrire avec ma main pendant que je lisais. Ça m’aide à garder un certain rythme et une douceur dans la lecture.

Mark : C’est à toi maintenant, Steph. À toi de jouer Florence Nightingale !

(Stephanie lit la lettre à son tour)

Samantha : J’ai adoré. Tu as apporté un ton plus factuel, très clair. Le rythme était impeccable !

Mark : Oui, tu étais dans le contrôle, mais avec beaucoup de chaleur. Le ton était parfaitement adapté pour une écoute dans un musée.

Stephanie : Merci ! J’ai essayé de jouer un peu avec le rythme, en commençant un peu plus vite, puis en ralentissant vers le milieu pour bien faire ressortir l’émotion.

Samantha : Et tu l’as super bien fait. Ça donnait une vraie dynamique au texte.

Stephanie : En fait, j’étais super excitée à l’idée d’interpréter Florence Nightingale ! Je me suis rappelée qu’en 8e ou 9e année, j’avais fait un exposé habillée comme elle pour un cours de théâtre. Tous mes amis étaient jaloux parce que j’étais allée à fond dans le costume ! Donc quand j’ai vu ce texte, je me suis dit : “Oh là là, je peux la rejouer pour de vrai !”

Chapitre 3 : Une pub de casques – crescendo & sound design

Samantha : Bon, Steph… on est curieux de découvrir le texte que tu as apporté !

Mark : Oui, on n’a aucune idée de ce que tu vas nous proposer, ni d’où ça vient. Alors, dis-nous tout !

Stephanie : Alors… c’est une pub internet pour une marque de casques de sport. C’est un spot de 30 secondes. Dans la vidéo, on suit le processus de fabrication à l’intérieur de l’usine, et j’incarne la voix d’une personne fière de son métier, qui nous explique ce qu’on fait, et pourquoi on le fait.

Samantha : Très cool. Et tu avais des consignes précises ?

Stephanie : Oui, c’était une session dirigée avec le studio et le client. Le studio a aussi composé la musique — il y avait une vraie montée en puissance, un crescendo émotionnel très fort, avec une fin plus douce.

Mark : Tu veux qu’on devine la direction, ou tu nous donnes les infos d’abord ?

Stephanie : Je pense que ce serait plus fun si vous le lisiez d’abord, puis je vous dirai ce qu’on m’avait demandé.

Samantha : Parfait, allons-y.

(Mark lit le script)

Stephanie : C’était super intéressant. Très différent de la version que j’ai faite, mais j’ai bien senti la montée, le crescendo. Je visualisais des images rapides, de la musique intense, un rythme soutenu… donc ça fonctionnait bien.

Samantha : Oui, il y avait une urgence, un tempo rapide. J’ai trouvé ça très efficace.

Mark : Merci ! C’est ça qui est génial avec ce podcast — chacun apporte une lecture totalement différente.

(Samantha lit sa version)

Stephanie : C’était plus stable, plus posé. Très doux, ce qui donne une autre perspective. Mais ce que j’ai remarqué, c’est qu’avec ton accent britannique, les voyelles comme “hands” et “imagine” étaient plus brèves, alors que moi, en tant qu’Américaine, je les allonge beaucoup plus. Du coup, ça crée un rythme totalement différent.

Mark : Alors Steph, à ton tour ! Lis-nous le script dans la version crescendo que tu as faite avec la musique.

(Stephanie lit le texte)

Samantha : Ah oui, on sent bien la montée en puissance ! Et la fin est plus douce, plus émotionnelle. Ça marche super bien.

Mark : Oui, tu avais une belle dynamique — une vraie progression dans le ton, sans en faire trop. Très bien dosé.

Stephanie : Merci ! J’ai essayé de démarrer assez simplement, puis de construire vers quelque chose de plus fort, et enfin de terminer doucement pour souligner l’importance du message : protéger la tête. Avec la musique, tout s’alignait parfaitement, c’était une vraie symphonie.

Samantha : J’adore travailler avec de la musique aussi. Parfois, pour les auditions ou les projets solos, je cherche une musique en ligne qui me donne l’énergie du texte. Ça change tout.

Mark : Oui, totalement. Même pour varier ses interprétations pendant une session d’audition, la musique peut complètement transformer notre approche.

Chapitre 4 : Wild Card – meurtres, trailers & nez surdimensionnés

Mark : Bon, les amis, c’est l’heure de notre moment préféré : le “wild card” !

Samantha : Steph, tu vas pouvoir nous donner une consigne complètement différente pour qu’on relise un des textes dans un autre style. Prête ?

Stephanie : Ok… Je choisis Mark, et le script des casques. Et j’aimerais que tu le fasses dans le style bande-annonce de film épique, genre film d’horreur.

Mark : Ooooh ! Bon, je ne suis pas la voix classique des trailers, parce que je n’ai jamais su vraiment “gruffer”. C’est ça, le terme technique, non ?

Stephanie : Totalement. Vous saviez tous ce que je voulais dire, hein ?

Mark : Allez, je tente le coup !

(Mark lit le texte façon bande-annonce dramatique)

Stephanie : Oh c’était génial ! Tu aurais pu pousser un tout petit peu plus le côté mystérieux… genre “qu’allons-nous faire avec nos mains…” Mais j’adore, tu t’es éclaté.

Samantha : Clairement, on sentait la tension ! Il aurait juste manqué un peu de reverb 😄

Mark : Sam, à toi de jouer maintenant ! Choisis une consigne pour Steph.

Samantha : Ok Steph… je veux que tu relises la lettre de Florence Nightingale, mais cette fois… en mode meurtrière machiavélique. Tu es une femme dangereuse qui a enterré William Austin sous la terrasse… et tu essaies de faire croire le contraire dans ta lettre.

Stephanie : Oh là là… d’accord, challenge accepté !

(Stephanie lit la lettre avec un ton de sociopathe raffinée)

Mark : Ce personnage est un vrai sociopathe ! C’était génial.

Samantha : Tu t’amusais clairement à être diabolique pendant que tu lisais. On sentait le petit rire intérieur… j’adore !

Mark : Franchement, je suis un peu effrayé maintenant, Steph 😄

Stephanie : Il ne faut pas me chercher, voilà tout !

Samantha : Ok Mark, à ton tour de lancer une contrainte farfelue pour moi.

Mark : D’accord… Sam, tu es un personnage avec un nez extrêmement long — genre vraiment long. Et tu dois relire le script des casques, mais en remplaçant “mains” par “nez”. C’est ton super pouvoir nasal !

(Samantha lit le script en mode Pinocchio dramatique)

Stephanie : C’était parfait ! On pourrait totalement imaginer ça pour une pub de médicament contre le rhume. J’avais l’image d’un nez géant à l’écran, avec ta voix derrière… ça fonctionne trop bien.

Chapitre 5 : Carrière internationale & vie de voix off en France

Samantha : Bon Steph, toi tu es une Américaine à Paris… il y a même un film là-dessus, non ?

Stephanie (en riant) : Oui oui, quelque part par là !

Mark : Et vivre en France, est-ce que ça a eu un impact sur ta carrière de voix off ? Tu travailles surtout localement, ou est-ce que ça t’a rendue plus globale ?

Stephanie : Honnêtement, je dirais qu’environ 80 % de mes clients sont basés en France. Le reste vient d’un peu partout : Royaume-Uni, Espagne, autres pays européens, et bien sûr les États-Unis.

Samantha : Ah oui, donc tu es vraiment une voix internationale.

Stephanie : Oui, et je pense que le fait d’être basée en France m’a aidée à sortir du schéma “je dois travailler uniquement dans mon pays d’origine”. J’ai appris à me positionner à l’international très tôt. Et ça, c’est un vrai avantage.

Mark : Et tu travailles en anglais pour ces clients français ?

Stephanie : Exactement. Presque tous mes projets en France sont en anglais. Très peu sont en français, car j’ai un accent américain quand je parle français.

Samantha : C’est intéressant. Et comment tu trouves tous ces clients internationaux ?

Stephanie : Je fais beaucoup de marketing direct. Et surtout, j’utilise les langues comme un atout. Si je devais donner un conseil, ce serait : si vous parlez une autre langue, utilisez-la dans votre marketing. Par exemple, mon site web est en plusieurs langues. Et quand j’écris à un client potentiel, je commence dans sa langue.

Mark : Même si tu ne parles pas la langue couramment ?

Stephanie : Exactement. Par exemple, j’ai récemment contacté un client au Portugal. Je ne parle pas portugais, mais j’ai utilisé un traducteur IA. J’ai écrit mon mail en anglais, puis je l’ai traduit, et j’ai envoyé les deux versions. Et j’ai juste précisé : “Cette traduction est automatique, merci de pardonner les éventuelles erreurs.”

Samantha : C’est super malin.

Stephanie : Et ça fonctionne ! Les gens me répondent souvent en disant : “Merci d’avoir fait l’effort de m’écrire dans ma langue.” Certains m’ont même ajoutée à leur base de talents juste pour ça.

Mark : Et ton accent français est un bonus, non ? Tu peux prononcer correctement les noms de lieux ou de marques dans tes enregistrements.

Stephanie : Oui, carrément. J’ai souvent des projets où il faut prononcer des mots français dans un texte anglais, surtout en corporate ou en e-learning. Donc pouvoir passer d’un accent à l’autre en pleine phrase, c’est un vrai plus.

Samantha : Ah oui, ça, c’est un super-pouvoir !

Stephanie : C’est ce que je dis souvent ! Parler plusieurs langues, c’est vraiment comme avoir un super-pouvoir dans ce métier.

Mark : Quel échange international passionnant ! Steph, merci d’avoir été avec nous aujourd’hui.

Stephanie : Merci à vous ! J’ai adoré être là, vraiment. C’était un grand honneur.

Samantha : On rappelle à nos auditeurs que tous les détails de Stephanie sont dans les notes de l’épisode, y compris les scripts pour vous entraîner chez vous.

Mark : Et si vous voulez nous écrire, c’est toujours à l’adresse suivante : podcast@britishvoiceover.co.uk

Stephanie, Mark & Samantha (ensemble) : On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel invité, de nouveaux scripts, et on vous demandera : How do you say that?!


Participer au podcast “How Do You Say That?!” a été une expérience aussi enrichissante que divertissante. Un immense merci à Mark et Samantha pour leur accueil chaleureux, leur humour, et leur passion communicative pour notre métier ! Si vous êtes comédien(ne) voix off (ou simplement curieux(se)), je vous recommande vivement d’écouter ce podcast : on y apprend, on s’y amuse, et surtout, on y célèbre la diversité des voix et des interprétations. 🎧

Merci de m’avoir suivie jusqu’ici, et n’hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaire ou à partager l’épisode autour de vous !






 
 
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